La maladie de Lyme lundi 27 mar 2017

La maladie de Lyme fait actuellement l’objet d’une médiatisation importante. Le problème principal est la prise en charge des patients ayant des manifestations chroniques fonctionnelles attribuées à la maladie de Lyme. Dans ce contexte, la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française précise sa position dont voici un petit résumé*

La maladie de Lyme est une infection bactérienne à Borrelia burgdorferi, transmise par l'intermédiaire d'une piqûre de tique infectée. 

La sérologie ne permet pas de différencier une infection active d’une infection ancienne et guérie. Ainsi une sérologie de Lyme positive ne doit pas être considérée comme une preuve que la maladie de Lyme est active. Pour autant cela ne signifie pas qu’elle ne sert à rien.

 

Quelles sont les priorités pour la prise en charge de la maladie de Lyme ?

Établir un diagnostic fiable pour proposer un traitement adapté. Notre responsabilité est de traiter les patients à partir de données vérifiées. Les connaissances sur la maladie de Lyme doivent progresser. Les doutes ne doivent pas laisser la place à des théories non validées qui mettent en danger les patients

 

Elle est utilisée comme une aide au diagnostic. Aucun autre test n’a montré, à ce jour, des qualités supérieures, ni en France, ni dans les autres pays du monde.

Au cours des phases dites primaire ou secondaire de la maladie, des traitements antibiotiques de 2 à 3 semaines ont clairement montré leur capacité à guérir la grande majorité des patients.

 

La maladie de Lyme est-elle sous-estimée en France ?

L’incidence en France est évaluée autour de 40- 50 cas/100 000 habitants et dans certaines régions (Est et Limousin), elle peut atteindre 200 cas /100 000 habitants parmi les taux le plus élevés en Europe et dans le monde.

Si la sérologie n’est pas considérée comme suffisamment sensible (ce qui revient à dire qu’une sérologie négative peut quand même correspondre à la maladie), alors le nombre de patients pouvant avoir une maladie de Lyme est bien plus élevé. Il ne s’agit pas d’une augmentation réelle de la fréquence de la maladie mais d’un cumul de cas, certains authentiques et d’autres hypothétiques

 

Pour les patients ayant des troubles chroniques attribués à la borréliose de Lyme, aucune étude n’a montré un intérêt à prolonger les traitements antibiotiques.  Ainsi un traitement non efficace après 2 à 3 semaines ne sera pas plus efficace après plusieurs mois. 

Dr H. Ferrand,  Infectiologue

 

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