Dès la mi-novembre, l’unité de Mammographie du CH de Libourne disposera de l’appareil de tomosynthèse le plus performant du marché et d’une équipe étoffée.
Lors d’une mammographie «classique», un seul cliché du sein est réalisé, donnant une vision en 2 dimensions. La tomosynthèse consiste, elle, en la réalisation simultanée d’une série de clichés, sur le même principe qu’un scanner. On obtient ainsi plusieurs coupes du sein exploitables par le Radiologue.
Si ce process permet d’obtenir une reconstitution en 3D, il offre également une vision plus fine du parenchyme mammaire et notamment de son épaisseur. Cette approche permet de détecter de plus petits cancers et d’éviter les «faux positifs», liés à la vision en 2D, sources d’angoisse pour les patientes et nécessitant la réalisation de clichés complémentaires ou d’une biopsie.
En cas de cancer, la précision des images permet d’améliorer le repérage des lésions pour les macrobiopsies et la chirurgie. Avec une sensibilité supérieure de 5 à 10%, cet examen s’avère particulièrement efficace chez les femmes jeunes, dont les seins sont plus denses, ou les femmes en suivi de cancer.
Particularité de ce modèle, il est possible à partir des images 3D, de reconstituer une image en 2D. Le cliché obtenu par ce procédé devrait être agréé prochainement dans le cadre du dépistage organisé. Ainsi, toutes les femmes pourront se voir proposées d’emblée une mammographie par tomosynthèse.
Dr A. GEISSMANN, Radiologue
