La prévention du risque suicidaire des adolescents et jeunes adultes
Parmi les thèmes retenus par l’Agence Régionale de Santé (ARS) dans le cadre de l’appel à projets «hors les murs», figure la prévention du risque suicidaire chez les adolescents et les jeunes adultes ; un projet porté par le service de pédopsychiatrie et le pôle psychiatrie du centre hospitalier.
Le suicide, c’est une mort toutes les heures (près de 8.900 en 2014). Il s’agit de la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans après les accidents de la route, et représente 16 % des décès de cette tranche d'âge en 2014", selon le troisième rapport de l' Observatoire National du Suicide (ONS).
Suite à ce constat, les pouvoirs publics ont Inscrit dans la stratégie nationale de santé 2018-2022, un axe spécifique à destination des jeunes pour soutenir et développer la prévention du risque suicidaire.
En septembre 2017, le Centre Hospitalier Libourne a choisi de répondre à un appel à projet de l’ARS Nouvelle Aquitaine abordant cette thématique.
Le pôle de psychiatrie s’est mobilisé pour que des professionnels en santé mentale formés participent à la concrétisation de celui-ci. L’objectif de ce projet était la mise en place d’une équipe à même d’intervenir auprès de personnes travaillant auprès d’adolescents ou de jeunes adultes afin de les sensibiliser à la question de la prévention du risque suicidaire.
Ainsi, depuis juin 2018, une équipe composés d’un médecin pédopsychiatre, d’un cadre et d’infirmiers intervient dans des structures médico-sociales du libournais (IME St Emilion, Foyer Occupationnel de la Miséricorde, le CHRS le lien …) .
Ils proposent des temps d’échanges aux personnels exerçant dans ces établissements. et évoquent avec eux les éléments clés permettant d’identifier un résident ou usager à risque et les dispositifs de soin existants auxquels ils peuvent recourir ou adresser un jeune. Cet appui peut être un réel atout dans leurs pratiques quotidiennes.
L’objectif est simple mais ambitieux : réduire le taux de suicide chez les jeunes publics qui fréquentent ces structures.
Mme N. CLAIR, Cadre supérieur de santé
