La modulation d'intensité en routine pour les cancers prostatiques et ORL vendredi 30 mar 2018

Le service de radiothérapie de Libourne est équipé de deux accélérateurs de particules Synergy de Elekta, l’un installé en 2014, le deuxième en 2016.

L’hôpital de Libourne a fourni un gros effort financier pour que les patients du territoire bénéficient de leur traitement au plus près de leur domicile. On sait en effet que les trajets pour les séances itératives de radiothérapie (souvent pendant 6 à 8 semaines) sont pourvoyeurs de fatigue pour les patients outre les dépenses liées aux transports.

Ces machines permettent de délivrer les traitements de radiothérapie en offrant les mêmes critères de qualité que les centres de référence bordelais à savoir :

  • RCMI ou IMRT (Radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité) pour tous les patients porteurs d’un carcinome ORL ou prostatique, ce qui est le standard de traitement ainsi que pour d’autres localisations où cette technique est de plus en plus recommandée  (cancers gynécologiques, lymphomes, cancers digestifs etc…)
  • Radiothérapie guidée par l’image : vérification du positionnement du patient avant chaque séance par imagerie 2D (radiographies) ou vérification de la conformation des organes internes (par exemple rectum et vessie pour un cancer de prostate) par imagerie 3D (scanner).

 

La dernière avancée du service a été d’améliorer le mode de délivrance de la RCMI. 

La technique RCMI a débuté dans le service en mai 2015 sur un mode statique ce qui exigeait un temps de traitement de 10 minutes. 

Depuis mai 2017, la RCMI est délivrée sur un mode rotationnel (module Vmat de l’accélérateur) ce qui signifie que le bras de l’accélérateur délivre le rayonnement en tournant en continu autour du patient. Cette technique a comme principal avantage de diminuer le temps de traitement autour de 1 à 2 mn : c’est plus confortable pour le patient, plus sécurisant (moins de risque de mouvement pendant la séance). 

Ce gain de temps en traitement a permis également de déployer la RCMI pour tous les patients qui le nécessitaient.

Le prochain projet du service sera l’implémentation de la radiothérapie stéréotaxique. 

Cette technique consiste à délivrer dans un petit volume une forte dose de radiothérapie (entre 10 et 20 Gy par séance) en un nombre restreint de séances (de 3 à 5 en moyenne). Les indications de choix sont les métastases cérébrales limitées en nombre et en taille, les nodules pulmonaires de petite taille qu’ils soient primitifs ou secondaires. Nos patients sont pour l’instant adressés au CHU pour bénéficier de stéréotaxie et nous espérons en 2018 pouvoir débuter les premiers traitements à Libourne.

 

Dr M. Garcia-Ramirez, Chef du service de Radiothérapie