Deux accélérateurs de particules de dernière génération
Le service de radiothérapie du Centre Hospitalier de Libourne possède depuis janvier 2013 un deuxième accélérateur de particules selon la réglementation de l’ARS (Agence Régionale de Santé). Cette année nous avons procédé au remplacement de l’accélérateur en place depuis 1995 par une machine de dernière génération identique à celle installée en 2013.
En Janvier 2016, le service de radiothérapie aura donc en fonctionnement deux accélérateurs de particules (Synergy© de chez ELEKTA©) de nouvelle génération identiques à ceux installés dans le service de radiothérapie du CHU de Bordeaux à Haut-Lévêque. Ces deux machines dites en « miroir » présentent l’intérêt de pouvoir basculer les patients d’un accélérateur à l’autre en cas de panne ou de maintenance. Cette configuration permet en outre d’optimiser le délai de mise en traitement des patients.
Sur le plan technique, le service a démarré la radiothérapie en modulation d’intensité (IMRT) qui permet pour certaines localisations de pouvoir mieux épargner les organes à risque (comme les parotides en ORL ou le rectum et la vessie dans les cancers de prostate). Cette technique doit être couplée à une imagerie quotidienne du patient en position de traitement. Le Synergy© possède un tube à rayons X de faible énergie (kV) perpendiculaire à la tête de l’accélérateur qui permet de réaliser des clichés en deux dimensions (radios) ou un scanner. On parle alors de radiothérapie guidée par l’image. Les clichés 2D permettent un recalage osseux ; le scanner quant à lui permet de visualiser les tissus mous : ainsi dans le cas des cancers de prostate, on peut vérifier que la position du volume à traiter n’est pas modifiée par le remplissage rectal ou vésical.
Sur le plan transversal, le service de radiothérapie travaille en lien étroit avec le centre de coordination en cancérologie (3C) pour décliner les éléments du Plan Cancer. Il a mis en place notamment depuis 3 ans un temps d’accompagnement soignant. Cette entrevue a lieu après le scanner dosimétrique, et dans les jours suivant la consultation d’annonce du radiothérapeute. Un manipulateur du service s’assure de la bonne compréhension par le patient de sa pathologie et de son traitement. Il répond aux interrogations du patient sur des points qui pourraient avoir été mal compris après la consultation médicale, notamment concernant les effets indésirables attendus et leur gestion. C’est l’occasion également d’identifier les fragilités du patient sur le plan diététique, psychologique et social.
Enfin, l’équipe libournaise travaille en collaboration avec les autres centres de radiothérapie bordelais lorsque les patients nécessitent des techniques particulières
Dr M. Garcia-Ramirez
Chef du Service de Radiothérapie
et les Drs Carricaburu et Abdiche,
Radiothérapeutes