Incontinence Urinaire d'Effort (I.U.E.) chez la femme

L’I.U.E. est une pathologie fréquente de la femme ; elle concerne environ 20% des femmes de plus de 40 ans. Elle se définie par des fuites +/- sévères d’urines aux efforts plus ou moins importants (éternuement, toux passage de la position assise à debout). Les principaux facteurs de risques sont l’âge le nombre de grossesse, l’excès de poids

Il existe d’autres types d’incontinences :

  • l’incontinence par impériosité :elle se caractérise par une envie brutale et urgente provoquant des fuites sans contexte d’effort. L’incontinence par impériosité se traite plutôt par des médicaments voir certaines interventions chirurgicales spécifiques type implants de neuromodulation, injection de toxine botulinique ou agrandissement vésical.
  • L’incontinence par regorgement : elle est causée par une mauvaise vidange vésicale et provoque des fuites par « trop plein » lors des mouvements. Ce type d’incontinence se traite par exemple par correction de descente d’organes ou sondage vésical.

Les principaux traitements de l’I.U.E. sont la kinésithérapie sphinctérienne et la pose de bandelette sous urétrale ; dans certains cas extrêmes la pose d’un sphincter urinaire artificiel peut être indiquée.

Le diagnostic de l’I.U.E. se base sur l’interrogatoire, l’examen gynécologique, l’analyse d’urine, la débimètrie et l’évaluation du résidu post mictionnel; un bilan urodynamique peut être nécessaire dans les situations complexes.

En fonctions des résultats de l’examen clinique et des différents examens complémentaires un traitement chirurgical peut être indiqué. Depuis 1995 le traitement repose essentiellement sur la pose de bandelette sous urétrale.

 

Il existe deux techniques de pose de bandelette :

  • le passage en sus pubien TVT technique initiale à présent réservé aux I.U.E. sévères ou échec de premier traitement.
  • Le passage en Trans obturateur TOT aujourd’hui le plus utilisé :

Environ 175 patientes ont été prise en charges à l’hôpital de Libourne en 2013 (17ème rang des 408 hôpitaux référencés sur le classement du Point)

Ce type d’intervention est relativement simple, sa durée moyenne est d’environ 20 min.

La durée d’hospitalisation varie de quelques heures (chirurgie ambulatoire) à 48 heures en fonction de l’état générale de la patiente.

 L’efficacité de cette chirurgie varie de 85 à 90% de disparition totale des fuites à l’effort pendant une période d’au moins 15 ans.

Après la sortie de l’hôpital il est recommandé de ne pas faire d’efforts importants ni d'activité sexuelle durant 1 mois. Une consultation post opératoire est prévue à un mois.

 

Pour plus d’information merci de télécharger la fiches de l’association française d’urologie :